Nocturne

Lorsque je m’endors dans ton image,
Mes paupières s’effacent
Pour que ta chevelure les remplace.
Ton visage m’obsède
Ta démarche m’hypnotise
Tes félines inflexions sont autant de fraxinelles
Ta bouche devient mon oreiller
Ton corps est le plus beau drap
Et je me love contre lui
Comme dans des cendres tièdes
Ton dos soyeux, ta gorge blanche
Valent bien plus que tous les plus beaux tissus
Et tellement plus encore
Qu’il m’est inutile de t’exprimer
La joie qui m’emplit
Quand je rêve à toi.